Le Travail qui relie : un processus d'écologie profonde à haut potentiel incubateur

16/11/2020

Face à l'urgence de transformer notre manière d'habiter la terre, l'écologie se doit d'être intégrative et de requestionner tant notre manière de faire que notre manière d'être. Toutes les actions pouvant être entreprises en faveur du vivant sont nécessaires et, en même temps, elles sont très souvent mises en œuvre d'après le même niveau de conscience, la même posture face au vivant, que celle dans laquelle s'enracine notre système actuel : contrôle, production, maitrise, peur du manque, exploitation des ressources. 

Pour résoudre le problème, il faut oser agir sur le niveau de conscience qui l'a engendré et apprendre à retrouver une relation de confiance avec la vie. La transformation se porte simultanément sur notre manière de penser le monde et sur notre manière de nous penser en tant qu'êtres vivants habitant ce monde. Il est de notre responsabilité de « dépolluer » notre intériorité, de revisiter en profondeur nos représentations et les émotions qui sous tendent nos comportements et ce afin d'épurer l'être, de le rendre durable et de réaliser une véritable transition relationnelle pour oser rencontrer qui nous sommes vraiment, oser nous rencontrer les uns les autres et oser rencontrer la beauté et l'abondance de la vie.

Le Travail Qui Relie est un atelier d'écologie profonde, conçue par l'activiste écologiste Joanna Macy. Il permet de cheminer en prenant soin d'une écologie intérieure au service d'une écologie extérieure, de composter ses affects en ressources pour l'action, de mettre en mouvement le paradigme émergent au service du changement de cap. Il contribue à l'émergence de relations plus harmonieuses avec nous-mêmes, avec les autres - humains et non humains - et avec la nature. Il contribue à réenchanter notre vision du monde et à nous redonner le pouvoir d'agir.

Le process se présente comme une spirale qui se déploie organiquement suivant quatre temps : s'enraciner dans la gratitude, honorer ses peines, changer de vision et aller de l'avant.




Ce chemin nous aide à nourrir notre gratitude et notre amour de la vie tout autant qu'il nous permet d'exprimer et de prendre soin - gérer en bienveillance - des émotions que nous ressentons face à l'état du monde. L'atelier invite ensuite à élargir son prisme de perception et permet de faire émerger un élan, une dynamique, en lien avec la notion d'engagement et d'action, et ce, depuis un espace en soi plus apaisé et plus conscient.

Ce chemin est en cohérence avec les étapes du changement et également avec la vision de proposée par la démarche de pleine conscience : oser revenir à soi, accueillir et apaiser ce qui est, et ensuite aller vers l'action juste pour soi, connecté à un soi plus vaste, plus relié, le monde. Je suis la nature prends alors un sens expérientiel. 

Extraits du livre "Ecopsychologie pratique et rituels pour la terre" écrit par Joanna Macy et préfacé par Pablo Servigne :

"Le but essentiel du travail qui relie est d'amener les gens à découvrir et à faire l'expérience de leurs connexions naturelles avec les êtres qui les entourent ainsi qu'avec la puissance systémique et auto régénératrice de la grande toile de la vie. Cela afin qu'ils puissent trouver l'énergie et la motivation de jouer leur rôle dans la création d'une civilisation durable"

"Nous savons que nous rentrons dans une période chaotique, ou la vie sur terre est menacée en de nombreux endroits et ou des pans entiers de notre civilisation de croissance et de compétition sont en train de se fissurer, voir de s'effondrer. Nous savons aussi que cette traversée est en même temps une extraordinaire opportunité de mettre au jour un monde nouveau basé sur le respect du vivant et de ses principes. Mais une chose est sure : si nous voulons traverser ces chaos sans trop de dommages - car il y aura des chaos - il nous fait créer des liens d'entraide, d'authenticité et de confiance profonde entre nous, humain*e*s et avec les autres qu'humain*e*s"

Ces ateliers vont nous aider à cultiver notre manière d'agir depuis un soi plus vaste et plus relié afin d'entrer en lien d'interdépendance avec le vivant en nous et autour de nous au service de l'intérêt systémique. 

Pour aller plus loin ...

Joanna Macy et Chris Johnstone, L'espérance en mouvement, Labor et Fides, 2012.

Michel Maxime Egger, Soigner l'esprit, guérir la terre, labor et Fides, 2015


Et vous, comment "gérez"-vous au quotidien vos éco-émotions ? Sont-elles un frein ou un moteur pour votre engagement ? 

 

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